[RENCONTRES HENDAYE] CP Rencontres "Frontières, exil et territoires"

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Publié le 25/04/25 à 15:54 dans Our advocacy

 

Rencontre thématique Ville d'Hendaye - ANVITA

"Frontières, exil et frontières"

24 et 25 avril 2025

 

Jeudi 24 et Vendredi 25 avril 2025, l'ANVITA et la Ville d'Hendaye coorganisaient deux journées d'échanges thématiques autour de la situation des territoires frontaliers dans les enjeux migratoires, avec comme incarnation le Pays Basque, dont la Communauté d'Agglomération est membre du réseau ANVITA.

 

Jeudi 24 avril, l'ANVITA organisait une session de formation "Accompagnement à la Lutte contre les Extrêmes Droites" (ALED), réunissant une quinzaine d'élu⸱es, d'agent⸱es et de partenaires associatifs. En parallèle, la Ville d'Hendaye proposait une visite du centre d'accueil de l'agglomération "La Pausa". Le jeudi soir était réservé à un ciné-débat à partir du film "Un Paese di Resistenza" qui retrace l'itinéraire du Maire de Riace en Italie Mimmo Lucano, poursuivi par l'Etat italien pour son engagement en faveur de l'accueil et de l'inclusion des personnes exilées. Un débat animé a suivi la projection, avec Damien Carême, eurodéputé et co-président de l'ANVITA, Harmonie Lecerf-Meunier, adjointe à la Ville de Bordeaux et vice-présidente de l'ANVITA, et Daniel Bernard, adjoint à la Ville d'Hendaye.

Vendredi 25 avril, l'ANVITA et la Ville d'Hendaye coorganisaient une journée d'échanges, composée d'échanges juridiques et politiques autour de la situation des villes frontières face aux enjeux migratoires. Ouverte par Kotte Ecenarro, Maire d'Hendaye, et Damien Carême, la matinée s'est ouverte sur une première table-ronde sur les aspects juridiques, avec Jean-Jacques Manterola, Directeur des Solidarités de la CA du Pays Basque, Alexandre Cotto, Commissaire de police et chef interdépartemental de la Police aux Frontières, Gérard Sadik, responsable national Asile de La Cimade et Harmonie Lecerf-Meunier. La deuxième table-ronde sur les enjeux politiques réunissait Fernand Perret, Co-président de l'association Bidasoa Etorkinekin, Kotte Ecenarro et Damien Carême. Les échanges de la matinée ont été conclu par l'intervention du politiste Thomas Sommer-Houdeville. Le vendredi après-midi a été réservé aux discussions ouvertes entre la cinquantaine de participant∙es aux deux journées, qui ont pu bénéficier du regard croisé avec la situation à la frontière franco-italienne avec le témoignage de Luc Marchello, de l’association Tous Migrants.

L'événement a été l'occasion pour l'ANVITA pour diffuser la mise à jour de son guide juridique "Accueil inconditionnel sous le prisme juridique"

Une conférence de presse s'est tenue à l'issue de la matinée, réunissant Kotte Ecenarro, Maire d’Hendaye, Damien Carême, co-président de l’ANVITA, Harmonie Lecerf-Meunier, vice-présidente de l’ANVITA, et Daniel Bernard, adjoint à la Ville d’Hendaye.

Le communiqué de presse est à retrouver ci-dessous :

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Territoires accueillants frontaliers : la cristallisation de tous les fantasmes

 

Vendredi 25 avril 2025  À l’invitation de la Ville et du CCAS d’Hendaye, les membres de l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants (ANVITA), accompagnés des acteurs associatifs, territoriaux et juridiques locaux et nationaux se sont réuni·es pour dresser un état des lieux de la question de l’accueil en zone frontalière. Le constat est clair : les frontières font face à deux réalités contradictoires.

«  En tant que collectivité territoriale, nous souhaitons agir dans le cadre légal et le respect des droits humains » déclare Kotte Ecenarro, Maire d’Hendaye, Président du CCAS et Vice-Président de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque.

Le Pays Basque incarne une tradition d’hospitalité. Historiquement, la frontière est un lieu de passage, un lieu de refuge et de solidarité. Depuis 2015 et la mise en pause du principe de libre-circulation dans l’espace Schengen par la France, renouvelée régulièrement jusqu’à aujourd’hui, les frontières françaises se militarisent. Le régime d’exception est devenu la norme. La lutte contre le terrorisme est devenue la lutte contre les personnes venues chercher refuge en France.

À l’ère où une confusion entre les personnes exilées et le terrorisme occupe l’espace médiatique national, opérée par les théoriciens et les politiques d’extrême-droite, « nous dénonçons que cet amalgame se traduise par une sécurisation des frontières. Il est impensable que des êtres humains soient de prime abord considérés comme des menaces pour la sécurité intérieure, avant même d’être des personnes à secourir », s’inquiète Damien Carême, député européen et co-président de l’ANVITA.

« Il est avant tout essentiel de revenir au droit. À la Convention de Genève qui incombe aux États, au Code d’Action Sociale et des Familles qui oblige les maires. L’État de droit et nos conventions internationales sont des outils, et se doivent d’être des remparts contre les violences, contre les discriminations et contre la xénophobie », ajoute Harmonie Lecerf-Meunier, adjointe au Maire de Bordeaux, Vice-Présidente de l’ANVITA.

À l’occasion des journées Territoires, Exil et Frontières, les collectivités, membres de l’ANVITA, réaffirment leur rôle dans l’accueil des personnes nouvelles arrivantes, en dialogue avec l’État et dans le cadre légal. Ce temps marque la diffusion d’une nouvelle version du guide « Accueil inconditionnel sous le prisme juridique », intégrant les évolutions législatives de la loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration.

 


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